JEAN-MARIE BORDENAVE, UN INGÉNIEUR

DE L’AÉRONAUTIQUE DANS LES SWEET BORDEAUX

14 mars 2019

Jean-Marie Bordenave est tombé dans les Sweet Bordeaux quand il était petit. Le propriétaire du Château de Lavialle concilie son métier d’ingénieur et sa passion pour les vins blancs doux de Bordeaux.

Au château de Lavialle à Donzac, tout n’est qu’une question de passion. Jean-Marie Bordenave, le propriétaire du domaine, est toujours là pour le rappeler. Car la vigne n’est que son deuxième métier. S’il est naturellement tombé dans la marmite des Sweet Bordeaux quand il était petit, il a d’abord choisi le métier d’ingénieur en aéronautique, avant de se lancer dans la reprise de l’activité familiale. « J’ai toujours travaillé la vigne. Tout jeune, j’aidais mes parents pendant les vacances et les week-ends. Mais au moment de me lancer dans les études, j’ai choisi de devenir ingénieur. Ce qui ne m’a pas empêché, à la quarantaine, de retourner aux sources, tout en conservant mon métier d’ingénieur à mi-temps », raconte-t-il.

VENTE DIRECTE À LA PROPRIÉTÉ

Un master en gestion des domaines viticoles en poche, Jean-Marie Bordenave a alors pris la barre du domaine familial de douze hectares. « Je suis un tout petit artisan, j’ai une toute petite exploitation et j’ai surtout appris sur le tas », tempère le viticulteur. La majorité de sa production de Loupiac et Premières Côtes de Bordeaux est écoulée en vente directe à la propriété« C’est ainsi que nous procédons depuis trois générations. Mes clients sont fidèles.

Certains achetaient déjà à mon grand-père », précise-t-il. Par l’intermédiaire d’un négociant, le Château de Lavialle commercialise tout de même ses cuvées les plus fruitées en Angleterre. « Car ces vins-là plaisent beaucoup aux Anglais à l’apéritif en été », assure le vigneron.

 

 

SWEET BORDEAUX, DES VINS DE PASSIONNÉS

Bien entendu, le petit producteur artisanal accueille les visiteurs à sa propriété. Il propose des dégustations, ainsi que la visite du chai et des vignobles« Respecter un bon rapport qualité prix est indispensable pour fidéliser la clientèle », confie-t-il. Dans ce domaine, c’est alors son amour pour lesvins blancs doux qui opère. 

« Il est difficile de fabriquer des vins blancs doux de Bordeaux, car pour obtenir une bonne qualité de raisins, nous sommes très dépendants de la météo. Dans ce métier, vous ne rencontrerez que des passionnés ! », expliqueJean-Marie Bordenave. Et le viticulteur d’ajouter : « mais une chose est certaine, si je devais laisser tomber l’une des deux activités, jamais ce ne serait la vigne ».